C'est promis, ce samedi, les Verts ne parleront ni d'eux, ni entre
eux. Ils ont même prévu d'être «à l'écoute». De José Bové, le leader charismatique de la Confédération paysanne. De Jacques Testart, directeur de recherches à l'Inserm. De Jean-Baptiste Eyraud, de Droit au logement. De Michel Cantal-Dupart, l'architecte. De Marie-Danielle Pierrelée, la principale de collège. De Daniel Le Scornet, de la Fédération des mutuelles de France. D'un syndicaliste, d'un philosophe du travail, d'un écrivain, etc. Des représentants de la société civile, en somme.
Ils vont les écouter pendant six heures, à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), à l'occasion du lancement de leurs états généraux de l'écologie politique. Objectif: mettre sur les rails un long processus de refondation de la pensée verte. Pendant un an et demi, les écologistes ont prévu de se triturer les méninges à l'occasion de moult forums et journées thématiques qui se tiendront dans toute la France. Ils ont listé 70 sujets de réflexion, regroupés autour de sept thématiques: le développement durable, «l'invention d'un système économique écologique», l'aménagement des territoires, «une planète solidaire», la citoyenneté, la culture et l'éducation, «les émancipations face aux dominations». Daniel Cohn-Bendit a lancé le mouvement en plaidant, cette semaine dans Libération, pour «une troisième gauche verte».
«Nous voulons balayer large, donner le temps au débat, un peu comme les écolos belges l'ont fait, pour démontrer que