Rectificatif. Dans notre édition de lundi, nous indiquions que selon
un sondage Ifop 7% des Français estimaient que Jean Glavany, ministre de l'Agriculture, est celui qui «défend le mieux les intérêts des agriculteurs». Il fallait lire 17%.
«C'est historique, c'est la première fois que la Confédération paysanne et le président de la République se rencontrent.» Son éternelle pipe aux lèvres, José Bové, fondateur de ce syndicat, jubilait hier. Inaugurant le 37e Salon de l'agriculture, Jacques Chirac venait de lui serrer la main ainsi qu'à son collègue François Dufour. Et l'événement est effectivement historique, puisque l'Elysée ne connaissait jusque-là que la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), syndicat agricole majoritaire. Mais il est vrai que la Confédération a le vent en poupe. Depuis que ses dirigeants se sont opposés au diktat des pays partisans d'une libéralisation accrue des échanges mondiaux lors du sommet de l'OMC à Seattle au mois de novembre, ce syndicat jouit d'une cote croissante dans l'opinion publique. En témoigne le sondage Ifop publié hier par Dimanche-Ouest France (1). Interrogés sur «les personnalités» qui «défendent le mieux les intérêts des agriculteurs», 39 % des sondés répondent José Bové, 7 % Jean Glavany, le ministre de l'Agriculture, 13 % Luc Guyau, le président de la FNSEA, et 13 % Jacques Chirac. Désormais, la Confédération paysanne est donc un interlocuteur incontournable pour les pouvoirs publics. Hier, José Bové