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Libération

En Corse, une gauche plurielle tiraillée. PCF, PS et Radicaux peinent à trouver un terrain d'entente sur le statut de l'île.

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publié le 28 février 2000 à 22h34

Venaco, envoyé spécial.

La «gauche plurielle» corse a éprouvé, hier, le besoin de respirer l'air des cimes pour s'éclaircir les idées. Socialistes, communistes et radicaux de gauche se sont retrouvés en altitude, toute la journée à la mairie de Venaco, le fief de Paul Giacobbi, président (PRG) du conseil général de Haute-Corse, dans le but d'arriver à la session de l'Assemblée territoriale des 9 et 10 mars avec, au mieux, une motion commune et, au minimum, une certaine discipline de vote. «Des divergences perdurent entre les partis et au sein même des partis. Le débat n'est achevé nulle part. Y compris au sein du PRG», note Paul Giacobbi, en opposition avec l'autre leader des radicaux en Haute-Corse, le ministre de la Fonction publique, Emile Zuccarelli.

Si tous se disent opposés à la reconnaissance juridique du «peuple corse» comme le souhaitent les nationalistes, le socialiste Laurent Croce s'ajuste sur la position défendue par José Rossi, président (DL) de l'Assemblée territoriale, d'une «communauté insulaire, d'identité et de culture». Personne, à gauche, aujourd'hui ne donne le même contenu à une plus grande autonomie pour l'île. Autre point d'achoppement, la possibilité offerte aux élus insulaires, dans le schéma Rossi, de légiférer. Tous au moins s'accordent sur la nécessité de ne pas laisser le très entreprenant président de l'Assemblée mener le jeu tout seul. Sauf que visiblement ils ne savent pas comment s'y prendre pour l'en empêcher. «Je pense qu'il nous sera dif