En descendant de l'estrade, Dominique Voynet le jure. Son discours,
25 pages dactylographiées, enrichi tout l'après-midi de notes manuscrites, n'avait qu'un seul objectif: contribuer «au débat d'idées» que les Verts ont engagé par le biais des états généraux de l'écologie politique. Ils doivent durer au minimum un an et demi. Peut-être plus. La ministre de l'Environnement a clôturé samedi leur première journée, à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Elle a surtout prononcé un discours où se sont mélangés les éléments d'un bilan (de la participation au gouvernement) et les axes d'un programme pour les mois à venir. Le tout saupoudré d'indéniables accents de chef qui n'oublie pas les municiaples.
«Avancées». Comme elle le fait depuis plusieurs semaines, elle a rappelé «le contexte politique délicat» que traverse actuellement la majorité. Tout en soulignant les «avancées» de la participation gouvernementale, qui a permis aux Verts de rompre avec «l'ère inévitable mais désormais dépassée de la protestation symbolique», elle a admis être aujourd'hui confrontée «au délicat problème du retour sur investissement». «Ce qui va se jouer dans les semaines et les mois qui viennent, c'est au fond la question de savoir si, pour la gauche bipolaire, l'écologie politique n'était que la compagne de route des temps difficiles ["] ou si elle sera la partenaire durable ["] d'une gauche réellement plurielle».
Elle a au passage récapitulé les dossiers sur lesquels elle attend des signes de Li