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Libération

Roland Dumas, l'heure du départ. Renvoyé devant le tribunal dans l'affaire Elf, l'ancien ministre devrait annoncer sa démission du Conseil constitutionnel aujourd'hui.

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publié le 1er mars 2000 à 23h08

Le suspense touche à sa fin: aujourd'hui, Roland Dumas devrait

officiellement annoncer sa démission de ses fonctions de président et de membre du Conseil constitutionnel. Tout a été réglé entre le président «en congé» depuis le 23 mars 1999 et le président par intérim, Yves Guéna, dans un échange de lettres. Lundi, les deux hommes s'était retrouvés au domicile de l'ancien ministre de François Mitterrand, quai de Bourbon, dans le IVe arrondissement de Paris, pour régler les ultimes détails. Si l'annonce officielle ne doit intervenir qu'aujourd'hui, c'est parce que Roland Dumas a souhaité informer dans le même temps le président de la République. Jacques Chirac était ces deux derniers jours en déplacement aux Pays-Bas. A l'Elysée, on indiquait hier être dans l'attente. Selon la loi organique de novembre 1958, «un membre du Conseil constitutionnel peut démissionner par une lettre adressée au Conseil».

Formellement, Roland Dumas a arrêté sa décision la semaine dernière. Sous la pression des huit autres «sages». Lors d'un réunion informelle, mercredi, ils avaient évoqué la crise et dépêché Yves Guéna auprès de son prédécesseur. Ils l'avaient menacé d'une «démission d'office», comme l'y autorisent les textes régissant la vie du Conseil constitutionnel. Face à cette contrainte de la rue de Montpensier, Roland Dumas avait alors fait savoir par ses avocats qu'au nom de l'«intérêt de l'institution» il ferait connaître sa décision cette semaine (Libération de samedi 26 et dimanche 27 fé