Rideau! Le feuilleton Roland Dumas au Conseil constitutionnel est
clos. Hier, le président, «en congé» depuis mars 1999, a officiellement annoncé sa démission de l'institution de la rue de Montpensier. La veille, il avait adressé à Yves Guéna, président par intérim, une lettre lui annonçant son départ. Il a formalisé son retrait par une lettre à Jacques Chirac. Dans l'après-midi, le président de la République a nommé Yves Guéna à la présidence du conseil (Libération d'hier).
Roland Dumas, 77 ans, renvoyé en correctionnelle en marge du dossier Elf, «a souhaité entourer cette démission d'une certaine solennité pour montrer qu'il n'agissait pas en l'espèce sous une pression quelconque mais tout à la fois dans l'intérêt du Conseil constitutionnel et dans le souci de recouvrer sa liberté pour assurer sa défense», a précisé sur LCI l'un de ses avocats, Me Jean-René Farthouat. Quoi qu'en dise ce dernier, les huit autres «sages» ont bien fait pression sur Dumas pour qu'il quitte ses fonctions. Ils l'avaient plus ou moins menacé la semaine dernière de le démettre «d'office» s'il ne prenait pas lui-même la décision de s'effacer.
Michèle Alliot-Marie, présidente du RPR, a déclaré que ce départ «clarifiait les choses»: «C'est la fin d'une période d'incertitude, finalement, dans laquelle on avait l'impression que l'institution du Conseil constitutionnel ne se sentait pas très bien.» Claude Goasguen, porte-parole de DL, a estimé que «Roland Dumas vient de redonner au Conseil constitutionnel