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Libération

Agriculture: le dernier Salon où l'on pose. Une fois de plus, les «officiels» s'y sont précipités pour flatter l'électorat rural.

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publié le 6 mars 2000 à 23h04

«C'est qui?» A chaque passage d'un cortège officiel dans les allées

du Salon de l'agriculture (1), la question revient dans la bouche des visiteurs. Pour les personnalités, le défi est redoutable. Se rendre Porte de Versailles, c'est courir le risque d'être hué comme Dominique Voynet l'an dernier. Et pourtant, on s'y bouscule. Vingt-sept «officiels» s'y sont succédé cette année, de Chirac à Jospin en passant par Ernest-Antoine Seillière, le président du Medef (syndicat patronal). Après avoir laissé planer le mystère sur sa venue, la ministre de l'Environnement est passée discrètement, samedi soir, en vue d'un reportage photo pour Paris-Match. Des agriculteurs ont regretté qu'elle ne soit pas venue les voir et «discuter».

Chasse au vote. C'est que le vote agricole continue de peser dans la vie politique française. «Le RPR a toujours soutenu le monde paysan. Je suis là pour montrer l'intérêt qu'il continue de porter à l'agriculture française», déclarait Michèle Alliot-Marie, la présidente du RPR. «C'est la présidente du RPR, qu'ils se la gardent», lui a répondu une voix dans la foule. Les personnalités les moins liées à la ruralité sacrifient au rite: Bertrand Delanoë, candidat PS à la Mairie de Paris, est venu faire un tour, flanqué du ministre de l'Agriculture, Jean Glavany, en guise d'adoubement. «Bertrand est un ami de très longue date», répétait le ministre. Et son conseiller politique de présenter Delanoë à un éleveur: «Voilà votre futur maire.»

Pour Jacques Chirac ou Lio