Pyrénées-Atlantiques, envoyée spéciale.
Mairie de Lagos, 9 h 30: François Bayrou poireaute avec Pierre Menjucq, candidat à sa succession dans la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Echanges en béarnais, premières cigarettes. Le président de l'UDF, qui a démissionné de son mandat de député pour rester au Parlement européen, est venu soutenir son «ami» pour la législative partielle des 12 et 19 mars. C'est le moins qu'il puisse faire. Conservé de justesse en 1997, le siège n'est pas un cadeau pour la droite. Ce vendredi matin-là, personne ne s'est déplacé à la réunion publique du candidat" Menjucq, conseiller général de Morlaas, se veut «réaliste»: «En tant que médecin, je suis habitué à manier le doute.» Il ajoute à l'appui un dicton régional: «L'isoloir est une pute.» Bayrou n'est pas plus optimiste: «Ça va être difficile. Cet endroit est favorable à la gauche. Si je l'ai gagné, c'est parce que c'était moi, si je l'ai gardé, c'est parce que c'était moi. J'ai cette capacité à mordre au-delà de la droite et ça, ce n'est pas transmissible.» Pierre Menjucq en est conscient, mais «il fallait bien que quelqu'un y aille».
Dix ans de conquête. Il se rappelle ce jour de 1978 où le jeune Bayrou a sonné à sa porte. «J'étais alors pressenti pour être candidat aux législatives, je cherchais un suppléant. Il m'a dit: "Je vous propose d'être candidat, voulez-vous être mon suppléant? C'était gonflé, mais j'ai répondu oui. Ce gars n'était pas plus con qu'un autre.» «Après, ça a