Les femmes reviennent demain à l'Assemblée nationale. Un mois après avoir instauré la parité dans la vie politique, les députés se pencheront, à la veille de la Journée de la femme, sur une proposition de loi du groupe PS qui vise à concrétiser l'égalité professionnelle entre hommes et femmes. «Si le cadre juridique du code du travail est désormais égalitaire, les instruments destinés à réaliser l'égalité dans les faits doivent être renforcés», soulignent les députés PS signataires du texte. Ils rappellent que la rémunération des femmes est largement inférieure à celle des hommes, que leur taux de chômage s'élève à 12,8 % contre 9,2 % pour les hommes et qu'elles sont surreprésentées dans les emplois à temps partiel, à durée déterminée ou à bas salaire. Pour le secteur privé, leur texte entend contraindre les employeurs à négocier l'instauration de l'égalité professionnelle entre femmes et hommes dans leur entreprise, sous peine de sanctions pénales. Dans le secteur public, il prévoit d'instaurer la «mixité» des jurys de concours et des comités de sélection, avec une «représentation équilibrée» des hommes et des femmes.
La droite s'orientant vers l'abstention, le texte devait être adopté sans difficulté, même s'il suscite quelques réserves à gauche. «Déçue», l'ex-ministre des Droits de la femme, Yvette Roudy (PS), a annoncé qu'elle ne le voterait pas. Samedi, elle a d'ailleurs profité de la conférence nationale «femmes» du PS pour faire approuver une motion critiquant la façon