Il y a des guêpiers dont il est difficile de sortir. C'est le cas,
pour Michèle Alliot-Marie, avec les municipales à Paris. La présidente du RPR voulait «tout régler à Pâques». Elle avait même assuré dès son élection à la tête du parti gaulliste qu'elle voulait être «jugée» sur ce dossier. Dimanche, virement de bord, elle affirme que ça ne «pourra pas l'être avant juin». A cela s'ajoute une maladresse: le 1er mars, elle a annoncé qu'elle «savait exactement qui est candidat et qui ne l'est pas», sans plus de précision et alors que chaque jour voit un nouveau candidat se déclarer.
Pour expliquer ces louvoiements, un de ses proches assure qu'elle «veut se donner un peu de souplesse pour obtenir des listes d'union avec l'UDF et DL dans la campagne». Les éléphants du mouvement en doutent et s'interrogent sur ses capacités à s'imposer. «Plus elle attend, plus ça sera difficile», remarque l'un d'eux, persuadé que Jean Tiberi dans le rôle du «pittbull» ira jusqu'au bout mais pas forcément Philippe Séguin, qui a vu son idée de primaires retoquée par la présidente du RPR parce qu'elle était non statutaire. Un autre résume: «Elle patauge, elle ne maîtrise pas son calendrier». Afflux d'adhérents. MAM s'était fait élire rue de Lille avec un discours rassembleur et sans aspérité. Et pour seule stratégie, «une opposition frontale» au gouvernement socialiste peu appréciée par Jacques Chirac qui en a subi les conséquences en devant annuler le congrès de Versailles sur la réforme du Cons