Blois, envoyé spécial.
Les «renaissances» d'une ville, dont «le décor, l'éclairage, l'atmosphère du spectacle (") ont été profondément modifiés sous l'impulsion d'un homme qui s'y fit bâtisseur et paysagiste autant qu'on le proclamait metteur en scène, éveilleur d'idées, magicien de l'instant et porteur de parole», méritaient bien un beau livre (1) à 250 000 francs. La reconnaissance des habitants ils sont 78% à penser avoir eu «un très bon ou un assez bon maire» valait bien un sondage (2) à 120 000 francs. Un bon bilan de dix ans coûte bien 370 000 francs. La ville en question? Blois. Le «très bon ou l'assez bon maire»? Jack Lang, arrivé dans la préfecture du Loir-et-Cher en 1989, aujourd'hui dans la course pour l'investiture socialiste à Paris aux municipales de 2001. Officiellement sur le départ depuis seulement quinze jours, Jack Lang avait prévu son coup: le livre a été achevé d'imprimer en décembre 1999. Et le sondage réalisé à la mi-janvier. Glorifié sur papier glacé, adoubé par des indices de satisfaction à la Brejnev, Jack Lang peut partir tranquille.
«Blois était endormie.» Même ses adversaires le reconnaissent: Blois porte sa marque. Michel Chauvin, conseiller municipal RPR et probable candidat aux municipales, parle du bilan «globalement positif» et de «l'empreinte» sur la ville de Jack Lang. L'ancien premier fédéral du PS Jean-Claude Derré, aujourd'hui en rupture avec le maire «Lang n'est pas un socialiste», dit-il , reconnaît que la liste des «réalisat