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Libération

Apres la cagnotte 99, le pactole 2000. Le rapporteur PS du budget prévoit un surplus de 50 millliards.

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publié le 8 mars 2000 à 23h01

Quand l'argent rentre, les langues se délient. Les députés PS

membres de la commission des finances à l'Assemblée s'étaient fixés hier un rendez-vous solennel pour discuter à huis clos, de façon «posée et organisée», d'une question brouillée ces derniers mois: comment répartir les fruits de la croissance? Et, d'emblée, le rapporteur du budget Didier Migaud (Isère) a annoncé la bonne nouvelle: les marges financières libérées par la croissance en 2000 sont estimées à environ 50 milliards de francs. Le chiffre sera publié mardi dans le rapport d'information que le député a concocté suite au contrôle sur pièces effectué à Bercy le 17 février.

Quantité négligeable. De quoi rêver. Car ces 50 milliards ne doivent pas être confondus avec les 31 milliards de plus-values fiscales pour l'exercice 1999 constatées fin janvier par Bercy ­ la fameuse «cagnotte». Cette fois-ci, il s'agit des recettes supplémentaires attendues pour l'année en cours et qui n'avaient pas été intégrées dans le budget 2000 voté fin décembre par les députés. Afin de prendre en compte ce surplus, Lionel Jospin a promis un collectif budgétaire, qui sera examiné en Conseil des ministres le 19 avril. Avec le premier chiffrage calculé par Didier Migaud, le texte acquiert une nouvelle dimension. Pour les députés PS de la commission des finances, qui ont le sentiment d'être traités comme quantité négligeable tant par Bercy que Matignon et la direction du PS, l'occasion était belle pour se faire entendre et débloquer enfi