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Libération

La nouvelle avanie de Voynet. La ministre accumule les faux pas. Son «droit à l'erreur» s'épuise.

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publié le 8 mars 2000 à 23h00

Dominique Voynet n'a pas de chance. Quand elle passe une partie de

son samedi à Chamonix pour s'opposer à la réouverture du tunnel du Mont-Blanc aux camions et défendre la «solution alternative» que constitue le fret, personne ne l'entend. Mais, quand elle se rend en soirée, le même samedi, au Salon de l'Agriculture, pour se faire photographier pour Paris-Match aux côtés d'adorables mais menacés poneys ariégeois, tout le monde la voit. Et tout le monde se gausse de ce nouveau faux pas, deux mois après celui de l'Erika.

Ce fut le cas hier à l'Assemblée nationale, lors des questions d'actualité. Le ministre de l'Agriculture Jean Glavany, d'abord, a dû voler au secours de sa collègue en dévoilant aux députés sa version de l'histoire: «Je lui ai dit que le Salon était plus agréable après la fermeture des portes, que l'on pouvait y avoir de vraies discussions avec les éleveurs. Mon seul regret, c'est que mon emploi du temps m'ait empêché d'accueillir Dominique Voynet.» En réponse à une question d'Yves Nicolin (DL, Loire), la ministre s'est ensuite elle-même défendue. «Qui ici tient des propos lapidaires, qui ici caricature le débat démocratique? Il y a un an, j'ai été accueillie par des insultes sexistes d'une violence inouïe. Vous aviez parlé de provocation. Cette année, je me suis fait discrète. Vous parlez de provocation», a-t-elle déclaré, avant d'ajouter qu'elle ne regrettait pas sa séance photo.

«Plan de com' à la con». La responsable Verte peut toujours trouver étonnant que l