L'échéance approche. Prévue le 21 mars, l'annonce par Lionel Jospin
des mesures destinées à réformer le système des retraites pourrait être avancée en fin de semaine prochaine. Hier, le petit-déjeuner qui réunit chaque mardi à Matignon, autour du Premier ministre, le patron du PS, François Hollande, les présidents des groupes parlementaires PS, Jean-Marc Ayrault et Claude Estier, et le ministre des relations avec le Parlement, Daniel Vaillant, a été ouvert à trois autres membres du gouvernement: la ministre de l'Emploi et des Affaires sociales, Martine Aubry, celui de l'Economie et des Finances, Christian Sautter, et la secrétaire d'Etat au Budget, Florence Parly. Au menu, les retraites, l'épargne salariale et le projet de loi sur les nouvelles régulations. La semaine prochaine, d'autres convives devraient se joindre à la réunion, comme le président de la commission des affaires sociales, Jean Le Garrec, ou celui de la commission des finances, Henri Emmanuelli.
Hier soir, c'était au tour du bureau national (BN) du PS de se pencher sur ce dossier explosif à l'aide d'un rapport de Marisol Touraine, secrétaire nationale à la solidarité. De peur de se retrouver en porte-à-faux avec les futures décisions gouvernementales, la direction du PS s'empresse d'en minimiser la portée. Pour l'essentiel, le document entend sortir de l'alternative classique, augmentation des cotisations ou l'allongement de leur durée, et préconise une mise à la retraite progressive et à la carte. «L'idée à pr