Un peu de tranquillité vaut bien un mea-culpa. Seul responsable
politique de droite à avoir approuvé les commentaires de Lionel Jospin sur les «actions terroristes» du Hezbollah, Alain Madelin s'était attiré les foudres de ses parlementaires. Depuis, le président de Démocratie libérale tente d'éteindre l'incendie. En voyage au Sénégal au moment de l'incident, il avait notamment mis en garde Jacques Chirac de ne pas, «dans sa rivalité avec Lionel Jospin ("), donner le sentiment de cautionner l'inacceptable». «Si j'ai donné le sentiment que je soutenais Lionel Jospin, je me suis mal fait comprendre, a-t-il expliqué, hier, sur RTL. A l'évidence, la politique étrangère, en période de cohabitation, c'est de faire en sorte que la France puisse parler d'une même voix.» Plus tard, devant le comité exécutif de son parti, il a reconnu avoir été «maladroit». «Je maintiens mon analyse sur le fond, mais je n'ai jamais souhaité faire de croc-en-jambe à Chirac. C'est une connerie que je n'étais pas en mesure de rectifier», a-t-il juré.
Ambition présidentielle. Dominique Bussereau (Charente-Maritime), un des plus critiques, s'est dit «rassuré». Notamment, après que Madelin a promis qu'il ne compromettrait pas une victoire de l'opposition aux législatives par ambition présidentielle. Lors de la réunion du groupe DL à l'Assemblée nationale, il a, une nouvelle fois, fait part de ses regrets. Les députés en ont pris acte et se sont accordés sur une position mi-chèvre mi-chou: DL ne doit pas s'at