Le roitelet de Paris est nu. Et seul. En vingt-quatre heures, Jean
Tiberi a réussi à se mettre à dos les principaux responsables de la droite française et l'immense majorité des conseillers de Paris RPR-UDF-DL. Pièce essentielle de son dernier carré de fidèles, Claude-Annick Tissot, «la Madame propre» du RPR, l'a, elle aussi, lâché. Trop heureux de l'occasion que leur a lui-même fournie Jean Tiberi, tous ont bondi sur le limogeage de Françoise de Panafieu, mardi, pour isoler le maire de Paris. «Il y avait une connerie à faire et il l'a faite, en tombant tête baissée dans le guet-apens tendu par Panafieu», se lamentait hier un proche de Tiberi. A l'Hôtel de Ville, l'heure est plus que jamais au sauve-qui-peut. A gauche, le ministre des Relations avec le Parlement et maire du XVIIIe arrondissement, veut donner l'exemple. Il a hier appelé les deux candidats PS, Jack Lang et Bertrand Delanoë, à cesser «les petites phrases» l'un sur l'autre.
Tout sourire et chargée de témoignages de sympathie, Françoise de Panafieu siégeait, hier après-midi, à l'Assemblée aux côtés de Michèle Alliot-Marie et non loin d'Edouard Balladur. Dans la matinée, la présidente du RPR avait estimé que «la compétition des personnes et des projets est un élément fondamental de la démocratie» et avait mis en garde ceux qui se «placent en situation délicate pour ensuite prétendre se présenter en rassembleurs». En clair: Tiberi est désormais un diviseur.
La députée du XVIIe ne pouvait espérer meilleur coup de pub