Cagnotte, quand tu nous tiens! Hier, les députés socialistes ont
profité de la présence de Christian Sautter et de Florence Parly pour faire le point sur les nouvelles marges financières libérées par la croissance en 2000. Dans un rapport d'information qui sera publié mardi, le rapporteur du budget Didier Migaud estime ce pactole à quelque 50 milliards de francs. Le ministre de l'Economie n'a pas hier confirmé un chiffre qu'il espère bien ramener dans des zones plus conformes au caractère économe de Bercy.
Cette gestion défensive du surplus de recettes fiscales commence toutefois à agacer dans les rangs socialistes. «Nous devons nous féliciter, bien davantage que nous ne le faisons, de l'afflux des recettes, s'est exclamé Gérard Fuchs (Seine-Maritime). Nous sommes des parlementaires heureux: démonstration est faite que la gauche ne vide pas les caisses de l'Etat, elle les remplit!» A défaut de préciser le montant officiel du pactole, Christian Sautter a reposé les principes: les milliards intégrés au collectif budgétaire de printemps seront consacrés en priorité à la réduction du déficit budgétaire et aux baisses d'impôt à commencer par la taxe d'habitation. En revanche, le gouvernement n'entend pas revenir sur l'objectif de gel des dépenses en volume, sur lequel s'appuie le projet de loi de finances 2000, exception faite des rallonges exceptionnelles accordées pour cause de tempête ou de modernisation des hôpitaux. De quoi faire tiquer Augustin Bonrepaux: le député de l'A