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La Corse cherche un programme commun. Les élus de l'île se réunissent pour définir un projet de statut.

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publié le 9 mars 2000 à 22h58

Ajaccio, envoyé spécial.

Couloirs déserts, bureaux vides de tout élu, le palais qui abrite à la fois l'exécutif régional de la Corse (le gouvernement de l'île) et son Assemblée territoriale affichait, hier, le calme plat qui précède les tempêtes. A la veille du débat qui doit permettre aux 51 conseillers territoriaux de dégager un ensemble de propositions destinées à Lionel Jospin, les élus insulaires se retrouvent au pied du mur. Tous les groupes représentés à l'Assemblée ont déposé lundi leur contribution aux débats. A l'exception de son président (DL) José Rossi et des trois membres du groupe Un autre avenir qui se sont rattachés au texte présenté par Jean Baggioni, le président (RPR) du conseil exécutif. Tout l'exercice consiste donc à dégager une synthèse qui recueillera une majorité de voix et servira de base de discussion à la prochaine réunion des élus, le 30 mars. «La seule question que tout le monde se pose, c'est de savoir quel niveau de concession on peut faire aux nationalistes pour avoir enfin l'assurance de la paix», s'énerve Paul-Antoine Luciani (PCF).

Rossi ne dit pas autre chose: «Est-ce que l'on veut que, dans le vote final, il y ait les nationalistes? Est-ce que nous les embarquons avec nous? S'ils n'intègrent pas une majorité, ils seront à nouveau libres de leur engagement», explique-t-il. Sans exclure que les nationalistes votent un texte dont le préambule comporterait une clause de renoncement expresse à la violence. Côté nationaliste, à deux jours du vo