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Libération

La miniréforme du cumul des mandats adoptée. Le gouvernement reconnaît qu'il s'agit d'une «étape très partielle».

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publié le 9 mars 2000 à 22h58

Ubu au pays du cumul. «Insatisfaisants» à gauche, «absurdes» à

droite, et «incohérents» pour les deux camps, les textes, loi ordinaire et loi organique, limitant le cumul des mandats ont pourtant été adoptés hier par l'Assemblée nationale à l'issue d'une quatrième et dernière lecture venant clore deux ans de marathon parlementaire. Confrontés au blocage répété de la majorité de droite du Sénat, les députés de gauche ont donc voté la loi organique dans les mêmes termes que la Haute Assemblée" c'est-à-dire vidée de son contenu.

Absentéisme. Résultat, les parlementaires nationaux, députés et sénateurs, sauvent leur collection de cocardes tricolores: limités à deux mandats, ils pourront cependant demeurer à la tête d'un conseil général, régional, ou d'une mairie. Seule l'incompatibilité avec le mandat de député européen a été entérinée. Quant à la loi ordinaire, l'absentéisme de ses membres avait empêché le Sénat de la modifier lors de sa troisième lecture le 2 mars. Les députés ne pouvaient donc plus l'amender et ont validé ses dispositions qui interdisent de cumuler plus d'un exécutif local (maire, président de conseil régional ou général) ou d'ajouter à l'une de ces fonctions le mandat de parlementaire européen.

L'«incohérence» approuvée, restait à en faire porter la responsabilité à l'autre camp. La gauche disposait d'un boulevard: elle s'y est engouffrée pour stigmatiser sur tous les tons «l'archaïsme» du Sénat. «Sur tous les sujets de modernisation, Pacs, parité, et aujourd'