Valence, correspondance.
Les fonctionnaires des finances ne sont pas les seuls à être mobilisés face à la réforme programmée par Bercy. Les élus ruraux sont eux aussi inquiets devant la disparition de fonctionnaires du Trésor dont le rôle dépasse celui de collecteurs d'impôt. En Ardèche, Pascal Terrasse, député (PS) réagit: «La suppression éventuelle des trésoreries de campagne signifie la mort des petites communes.» A Saint-Agrève, sur le plateau ardéchois, le bureau du Trésor public est grand comme un timbre fiscal et emploie 3 fonctionnaires, percepteur compris. 17 des 33 perceptions du département sont de ce calibre. La partie impôts, banque et assurance représente 30% des activités. Le reste? Ce sont les collectivités locales qui bénéficient du travail des trois agents. «On a l'obligation d'exécuter le budget de la collectivité, explique Michel Villemagne, percepteur de Saint-Agrève, de le tenir et aussi de le présenter à la chambre régionale des comptes.» Nouveau stade. Dans certaines communes, il n'est pas rare que ce soit «monsieur le percepteur» qui fasse le budget municipal. Au-delà de leurs travaux obligatoires, les agents conseillent et donnent leur avis sur les dépenses ou recettes. Le nouveau stade mettra-t-il les finances en péril? Comment étaler la dette contractée? La réponse des techniciens est parfois indispensable en milieu rural. La perception intervient sur les attributions de marchés publics, le suivi de la dette locale, l'analyse financière" «Les él