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Libération

Alors que la grève continue chez les fonctionnaires des impôts, Christian Sautter reprend sa copie. Le ministre de l'Economie reçoit aujourd'hui les syndicats.

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publié le 10 mars 2000 à 22h57

A Bercy, on parle d'une «reprise du dialogue avec les partenaires

sociaux»; rue de Solférino, on traduit par: «La réforme de l'administration fiscale est gelée.» Quant aux syndicats des finances, ils en rajoutent, pas mécontents d'imposer leurs vues à un ministre de l'Economie désormais pressé de les accueillir dans son bureau, au cinquième étage du paquebot des bords de Seine. Ce qu'il doit faire aujourd'hui. «Suspendez tout de suite votre manoeuvre. Si vous voulez une vraie réforme, arrêtez tout et discutez avec les syndicats», a hier clamé un Marc Blondel grandiloquent à la tribune du congrès marseillais de FO, ajoutant: «M. Sautter a la trouille et il pense qu'il peut encore arrêter tout le mouvement» de protestation contre la réforme de Bercy. 504 des 850 centres des impôts étaient paralysés hier, les centres restant étant perturbés par des piquets de grève ou des actions commando. En pleine campagne de déclaration sur le revenu, l'administration fiscale est bel et bien paralysée.

Coup de jeune. Du coup, ces trois derniers jours, la réforme de Bercy, initiée par Christian Sautter mi-janvier, a pris un sacré coup de vieux, ou plutôt de jeune. Car si la réforme, dont personne ne conteste la nécessité au gouvernement, n'est pas abandonnée, elle s'offre un changement radical de méthode. «Il y a des malentendus, des incompréhensions. Il faut que tout cela soit levé», indique-t-on dans l'entourage de Lionel Jospin. Concrètement, Christian Sautter accepte de discuter avec les sy