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Libération

Déjeuner crépusculaire autour de Tiberi. Il avait convié hier son dernier quarteron de fidèles.

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publié le 10 mars 2000 à 22h56

Le déjeuner organisé hier, dans un restaurant du XVIIe

arrondissement, par les comités de soutien de Jean Tiberi avait un arrière-goût de fin de règne. Le genre de repas où le coeur n'y est plus mais où chacun fait encore une fois semblant d'y croire. Au bar, l'ancien boxeur Jean-Claude Bouttier ne s'y trompe pas lorsqu'il glisse à son voisin: «J'ai l'impression qu'on est tombé dans un traquenard.» «C'est toujours une bouffe à l'oeil», répond l'autre. Dans la salle, le petit commerce RPR de Paris, une poignée d'élus et une brochette de vieilles gloires sont déjà à table. Tout ce qui reste de la clientèle Tiberi. Une petite estrade, avec, au fond, un vieux piano électrique, est surmontée d'un calicot avachi sur lequel s'inscrit en grosses lettres: «Ensemble pour Paris.» Aux murs, les affiches de la campagne municipale de 1995 ont été recyclées. Sur la photo, Jean Tiberi a l'air moins soucieux. Lorsque le maire de Paris arrive, un essaim de micros et de caméras le pique au vif sur le refus de Michèle Alliot-Marie de faire voter les militants RPR de Paris pour leur candidat à l'Hôtel de Ville (lire ci-dessous). Il peine à se frayer un chemin et rame pour expliquer qu'il n'a «commis aucune erreur politique» en virant son adjointe Françoise de Panafieu, candidate à la candidature comme lui, et députée de la circonscription où il vient déjeuner.

Au micro, mi-monsieur Loyal, mi-agent d'ambiance, Jean-François Probst, ex-communiquant de Michèle Alliot-Marie, circule de table en table