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Libération

La gauche fait le plein de divisions. Les clivages se pimentent de nuances géographiques propres à l'île.

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publié le 10 mars 2000 à 22h57

Bastia, envoyé spécial.

Divisée entre socialistes, communistes et radicaux de gauche, entre Corses du Sud et ceux de Haute-Corse, la gauche insulaire présente un visage atomisé. «C'est dommage qu'elle ne parvienne pas à s'entendre. Pour le moment, c'est José Rossi (président DL de l'Assemblée territoriale, ndlr) qui mène le jeu», déplore un conseiller du Premier ministre, à la veille de la réunion des 51 conseillers territoriaux qui, depuis hier, planchent sur un ensemble de propositions destinées à Lionel Jospin pour définir un nouveau statut de la Corse. Désaccord. Dimanche, à la mairie de Venaco, le fief de Paul Giacobbi, président (PRG) du conseil général de Haute-Corse, les partis de gauche se sont réunis. Le 27 février, une précédente tentative s'était soldée par un constat de désaccord. Au terme du second après-midi de discussions, les représentants du PCF, du PS et du PRG des deux départements de l'île se sont retrouvés tout aussi incapables de mettre au point un texte commun sur l'avenir de la Corse. Chacun pointe du doigt les responsables des dissensions. Pour les uns, il s'agit de Laurent Croce, conseiller territorial PS de Haute-Corse, adjoint au maire de Bastia et surtout partisan d'un statut de plus grande autonomie pour l'île, un peu à la manière dont le voit José Rossi. «S'il n'y a pu avoir d'accord lors de la rencontre de Venaco, c'est à cause de ses positions qui vont beaucoup trop loin», assure un proche d'Emile Zuccarelli, ministre (PRG) de la Fonction p