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Libération

Le RPR accuse Tibéri de truquer les listes de militants. Alliot-Marie pourrait le destituer de la direction de la fédération.

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publié le 10 mars 2000 à 22h56

Jean Tiberi n'a pas encore tout perdu. Mais l'effeuillage continue.

Michèle Alliot-Marie pourrait, lundi, le démettre de sa fonction de secrétaire départemental du RPR de Paris. Motif: tripatouillage de cartes. La direction du mouvement gaulliste parle d'«adhérents fantômes». La commission de contrôle électoral a nommé un chargé de mission, Jean-Paul Hugot, sénateur-maire de Saumur (Maine-et-Loire), pour éplucher les fichiers parisiens avant les prochaines élections internes. Décès et déménagements. Première surprise, mercredi. Un écart de 1 500 voix a été constaté par la commission exécutive de la fédération de la capitale entre les 12 200 adhérents revendiqués par les tibéristes et les 10 700 comptés par les instances nationales du mouvement. C'est dû «au bogue de l'an 2000», a affirmé, sans rire, Vincent Reina, bras droit de Jean Tiberi, pour expliquer la «défaillance du système informatique» de la rue de Lille. «Seulement 20%» de ces 1 500 noms «devraient être réintégrés» dans la liste nationale, «les autres sont décédés, ont quitté Paris ou ont cessé de cotiser depuis 1998», a fait valoir, hier, un dirigeant RPR, qualifiant de «plaisanterie» l'argument de Vincent Reina après avoir épluché les bordereaux fournis par les secrétaires des 21 circonscriptions: «Dans une très large proportion, leur absence sur les listes nationales est strictement justifiée au regard de nos statuts et de nos règlements. Si la fédération était exemplaire, elle pourrait prétendre à nous faire