Ajaccio, envoyé spécial.
L'Assemblée territoriale de Corse a vécu, hier, au rythme des conclaves et des parties de cache-cache. Après une matinée où chaque groupe a présenté dans l'hémicycle ses motions, l'après-midi a été consacré aux discrets conciliabules de couloirs, aux échanges informels entre deux portes et aux marchandages de tous poils. Les 51 élus territoriaux sont censés aboutir aujourd'hui au vote de propositions à soumettre au Premier ministre pour résoudre les problèmes de l'île.
A l'heure des tractations discrètes, José Rossi, le président DL de l'Assemblée territoriale, a tout à coup disparu de l'hôtel de la région. Invisible et introuvable même pour ses proches collaborateurs. Camille de Rocca-Serra, président du groupe le Rassemblement, qui comprend une majorité de RPR et des UDF, le réclame à cor et à cri dans les couloirs sans parvenir à le trouver. Pendant ce temps, la famille nationaliste tient salon dans le bureau du groupe Corsica Nazione. «Pour le moment, nous avons mis la barre assez haut, mais on peut encore faire du chemin», précise Paul Quastana, le président du groupe des huit élus nationalistes à l'Assemblée territoriale. Jean-Guy Talamoni, leur chef de file, fait antichambre au quatrième étage, celui de la présidence de l'Assemblée territoriale, dans le bureau d'un proche collaborateur de José Rossi. Le matin, il a présenté la motion des nationalistes à la tribune. Leurs revendications: reconnaissance juridique du peuple corse; institution d'un