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Libération
Interview

Emile Zuccarelli, ministre radical de gauche. «Il est clair qu'une majorité a dit non à l'autonomie».

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publié le 13 mars 2000 à 22h54

Emile Zuccarelli, ministre de la Fonction publique, est adjoint PRG

au maire de Bastia.

Ce n'est pas gênant de voir la motion de gauche votée grâce à l'apport de voix RPR?

Pas du tout. D'abord, ce texte a rassemblé l'essentiel des voix de gauche, une large majorité des radicaux, du PCF, d'une partie des socialistes et celles du groupe Corse-Social démocrate. Il ne faut pas feindre de s'offusquer de l'apport des voix RPR. Dans un débat de cette importance, les clivages sont transcendés. Aurais-je dû m'aligner sur un attelage tout aussi hétéroclite qui réunit les proches de José Rossi, une partie du centre droit et du centre gauche, et les nationalistes?

Avez-vous tenu Matignon au courant de vos discussions avec la droite insulaire?

Je n'ai pas passé les deux jours de débats pendu au téléphone avec les conseillers du Premier ministre. Je leur ai transmis pour information le texte que les radicaux de gauche ont élaboré.

Cette motion majoritaire ne risque-t-elle pas de remettre en cause le processus entamé à Matignon le 13 décembre?

Je n'accepte pas la présentation fallacieuse qui consiste à dire que nous avons tout tenté pour exclure les nationalistes du jeu. Ils ne sont en rien écartés des discussions à venir. L'Assemblée a simplement été sollicitée par le Premier ministre pour envoyer des propositions. Les deux motions ont été soumises au vote. Nous avons pris la précaution, et j'y tenais, que les deux contributions soient transmises à Matignon, lestées des voix recueillies. Il exis