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Libération
Interview

Jean-Guy Talamoni, chef de file nationaliste. «Jospin doit s'engager à soumettre le résultat final à un référendum».

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publié le 13 mars 2000 à 22h54

Jean-Guy Talamoni est le chef de file du groupe Corsica Nazione à

l'Assemblée territoriale.

Vous n'avez pas obtenu la majorité sur la motion que vous aviez élaborée avec José Rossi. Est-ce un échec?

Certainement pas. Je pense même que ce vote aura des effets positifs une fois la première déception passée. Il a eu le mérite de faire apparaître les archaïsmes d'une partie de la classe politique corse: les masques sont tombés. Nous n'hésiterons pas à tout faire pour que les élus s'étant prêtés à cette combinaison soient sanctionnés électoralement.

Les autres fractions nationalistes vous ont-elles reproché de faire beaucoup de concessions pour un résultat finalement maigre?

Toutes les décisions ont été prises de manière collective. Y compris celle de voter la motion de synthèse. Tous les représentants du mouvement Unita, qui regroupe la majeure partie des formations nationalistes, ont été consultés. A aucun moment, des réserves ne se sont exprimées.

Ce résultat est un coup dur porté au processus de Matignon" Il est bien évident que cela ne constitue pas un plus. Pour autant, nous allons continuer à nous investir dans ce processus de paix: il n'y a pas de rupture dans les discussions. A condition toutefois qu'on tienne compte de la volonté du peuple corse dans un référendum.

Est-ce une nouvelle exigence?

Pas du tout. Dès le départ de ces discussions, nous avons répété que le résultat final devrait être soumis aux Corses. L'existence de deux motions assez opposées légitime encore plus cet