Menu
Libération
Interview

Didier Migaud, rapporteur du Budget, analyse la cagnotte 2000. «50 milliards, c'est une estimation sérieuse».

Article réservé aux abonnés
publié le 14 mars 2000 à 22h53

Précision. Dans l'entretien que nous a accordé hier Didier Migaud,

rapporteur (PS) du budget, une erreur a pu faire croire qu'il mettait en cause «l'entourage du ministre de l'Economie» à propos de l'exécution du budget 1999, ce qui n'a jamais été son intention.

D'une cagnotte l'autre. Ce matin, le rapporteur du Budget, Didier Migaud, publie le résultat de sa descente surprise mi-février au coeur de l'administration des Finances. Des soupçons de dissimulation pesant sur Bercy, le député socialiste de l'Isère s'est rendu sur place pour faire la lumière sur l'importance réelle du surplus de recettes à attendre pour 2000. Dans sa note d'information, Didier Migaud estime la cagnotte 2000 à un peu plus de 50 milliards de francs. Une manne qu'il préconise d'affecter en partie à la baisse de la taxe d'habitation et de l'impôt sur le revenu. Entretien.

Il est extrêmement rare qu'un parlementaire aille contrôler les agissements de Bercy. Cette démarche était-elle nécessaire?

Je me suis effectivement rendu le 17 février à l'agence centrale du Trésor pour obtenir un certain nombre de précisions sur certaines opérations effectuées par l'entourage du ministre de l'Economie dans le cadre de l'exécution du budget 1999. Cela rentre tout à fait dans les attributions du rapporteur général de la Commission des finances de l'Assemblée et je suis surpris des réactions que ma démarche a suscitées. Ce qui devrait être un acte ordinaire et habituel semble relever pour certains d'une initiative surpren