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Libération

Jospin reprend l'initiative.

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publié le 14 mars 2000 à 22h53

Pour circonscrire la grogne sociale, Lionel Jospin se voit contraint

d'abandonner dans l'urgence la confortable posture d'arbitre du gouvernement pour celle plus risquée de chef de file de la gauche. Quoiqu'il lui en coûte de céder à la pression de la rue et du Parti socialiste, le Premier ministre montera au créneau d'ici à la fin de la semaine. Objectif: redonner de la lisibilité à l'action de son gouvernement jusqu'à l'échéance présidentielle en appelant de ses voeux une réforme du système fiscal français étalée sur les deux prochaines années.

C'est dans cette perspective que devront s'inscrire les baisses d'impôts au menu du collectif budgétaire d'avril. «Il y a une demande de sens qui s'exprime en ce moment», confirme Marisol Touraine, secrétaire nationale du PS. «Nous ne voulons pas de baisses d'impôts sans cohérence, nous voulons une remise à plat de la fiscalité qui serve la justice sociale et la réduction des inégalités.» En revanche, les grandes annonces sur les retraites initialement prévues pour la semaine prochaine sont repoussées à fin mars: Lionel Jospin veut attendre le retour des responsables syndicaux réunis à Lisbonne pour préparer le sommet qui rassemble, le 23 mars, les ministres des Affaires sociales de l'Union européenne.

Les grands principes posés, reste à savoir concrètement par quel bout l'on prend la «réforme fiscale». Ce sera ce matin le thème central du petit déjeuner qui réunit tous les mardis les dirigeants du Parti socialiste autour du Premier m