Priorité aux «classes moyennes inférieures». Pour utiliser les
surplus de recettes fiscales (50 milliards de francs), un projet tient actuellement la corde à Bercy. Il consiste à coupler une baisse de la taxe d'habitation (TH), pour un montant global d'environ 15 milliards, avec une réduction de l'impôt sur le revenu (IR), pour un total à peu près équivalent. Avec, pour résultat, d'alléger de 1 000 à 1 500 F ces deux contributions acquittées par les personnes déclarant moins de 100 000 F par an. Dans cette tranche de revenus, le montant d'impôts versés se situe entre 1 000 et 3 000 F: l'allègement serait donc de 60 à 100%.
Fusion. Encore en attente de l'arbitrage de Lionel Jospin, le schéma semble déjà assez élaboré. Du côté de la taxe d'habitation, la part régionale (qui rapporte 6 milliards de francs) sera supprimée, de même que le prélèvement que s'octroie l'Etat au titre des frais d'assiette et de recouvrement (4 milliards). Parallèlement, les dégrèvements qui existent actuellement (exonération pour les RMistes, décote, plafonnement, etc.) seront fusionnés en un seul mécanisme dont l'impact sera élargi (économie pour les contribuables: environ 5 milliards de francs). Ainsi, au total, la taxe d'habitation sera allégée de 15 milliards.
Deux tranches. Pour l'impôt sur le revenu, l'affaire est tout aussi complexe. L'idée est de réduire le taux des deux (ou trois) premières tranches du barème. Pour la première tranche, qui concerne la part des revenus comprise entre 26 230 et 51