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Libération

Les syndicats hospitaliers signent la rallonge. Dix milliards seront débloqués pour le secteur public.

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publié le 15 mars 2000 à 22h50

Avec quelques milliers de manifestants ­ 4 300 selon la police, 10

000 selon les organisateurs ­, la journée d'action des personnels hospitaliers hier à Paris ressemblait beaucoup à un baroud d'honneur. Car, au moment où les fonctionnaires en blouse blanche défilaient aux cris de «hôpitaux en colère, y'en a marre de la galère», les représentants de six des huit organisations syndicales représentatives du secteur (1) paraphaient avec Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, le protocole d'accord conclu une semaine plus tôt, qui accorde à l'hôpital public une rallonge de 10 milliards de francs sur trois ans, dont 3,8 milliards dès cette année.

La CGT, principal syndicat hospitalier, n'a pas signé. Mais au plus haut niveau, la centrale syndicale ne cache pas qu'elle trouve l'accord positif. Son secrétaire général, Bernard Thibault, se félicitait la semaine dernière qu'il ait permis de «faire admettre par le gouvernement qu'il fallait avoir une autre approche à propos de la gestion financière de l'hôpital» et ainsi «de marquer des points», même si, selon lui, les moyens financiers obtenus «risquent de ne pas suffire». Avec 10 000 embauches dès cette année pour remplacer le personnel absent, 300 millions de francs par an pour les urgences, 100 millions par an pour la lutte contre la violence, une revalorisation des traitements des médecins hospitaliers d'un coût de 1,4 milliard en année pleine, et 8 000 places de plus dans les instituts de formation d'infirmières,