Menu
Libération

Sénat: l'opération «déringardisation» ne convainc pas. A droite comme à gauche, l'activisme de Poncelet laisse sceptique.

Article réservé aux abonnés
par Marcia LACOMBE
publié le 15 mars 2000 à 22h51

Ringard, archaïque, «mausolée de tous les conservatismes»" S'il est

une chose dont le Sénat ne manque pas, ce sont les qualificatifs. Face à ce déluge, la Haute Assemblée réagit. Depuis le mot de Jospin, qui en avril 1998 avait qualifié le palais du Luxembourg d'«anomalie parmi les démocraties», le Sénat multiplie les initiatives pour ravaler sa façade. Dernière trouvaille en date, un Forum des sénats du monde qui se tenait hier dans ses murs. Initiée par Christian Poncelet, le président (RPR) du palais du Luxembourg, cette manifestation a réuni cinquante-trois délégations de chambres hautes dans le monde. Les débats ont été calmes malgré de nombreuses allusions à des problèmes externes au parlementarisme. Le président du Sénat chilien a ainsi évoqué le retour de Pinochet et son collègue russe en a profité pour réitérer la détermination de la Russie à combattre les «terroristes tchétchènes». L'Autriche, malgré les protestations du Mrap, était aussi dans l'hémicycle. S'il s'agissait officiellement de réfléchir aux vertus du bicamérisme, en progression sur la planète, c'est surtout une façon pour le Sénat de faire sa promotion. Télé et Internet. «Ce forum nous a permis de réfléchir à l'organisation en septembre du millénium de l'ONU, où il sera débattu de l'avenir du parlementarisme, mais cela renforce aussi le Sénat français, concède Poncelet. Je cherche à faire apprécier et connaître le Sénat. On ne pouvait rester passifs devant la déclaration de Jospin.» Son service de c