Le maire de Paris est presque trop prévisible pour ceux qui le
combattent au RPR. Françoise de Panafieu est candidate contre lui? Il la licencie et lui ouvre un boulevard en la transformant en martyr. Michèle Alliot-Marie le destitue de ses fonctions au sein de la fédération RPR de la capitale? Il annonce qu'il entre en dissidence et candidat quoi qu'il arrive prépare ses listes. Quitte à faire perdre la droite «aux municipales, législatives et présidentielles», menace-t-il. Cette stratégie de la terre brûlée lui est directement inspirée par Bernard Bled, secrétaire général de la Ville, et Jean-François Probst, conseiller en communication. Dans le climat fin de règne de l'Hôtel de ville, chacun cherche d'abord à ramasser le plus possible de grosses miettes du gâteau municipal. Pour Bled et Probst, Jean Tiberi n'est plus qu'un outil pour leur dessein. Leur pari: des listes Tiberi arriveront en tête de primaires à droite dans la capitale. Au pire, elles seraient incontournables dans l'hypothèse d'un rassemblement au second tour et permettraient à quelques-uns dont eux dans les XVIIe et IVe arrondissements où ils seront candidats de se sauver. Si le maire de Paris jetait l'éponge en cours de route, ils expliqueront que c'était leur but. Et qu'ils ont essayé de canaliser la folle logique d'un homme déterminé à se battre. Pour l'heure, Jean Tiberi reste dans cet état d'esprit. Il a pour lui un bilan, des moyens financiers et une capacité de nuisance réelle. Mais son chanta