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Libération

Manifestations opposées sur le statut départemental à la Réunion.

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par Lilian REILHAC
publié le 16 mars 2000 à 23h36

C'est un face-à-face à distance qu'a connu hier l'île de la Réunion.

Opposés au projet de loi d'orientation du gouvernement, qui prévoit la création d'un second département à la Réunion en 2001, 13 000 Réunionnais ont défilé dans les rues de Saint-Denis pour s'opposer à toute remise en cause du statut actuel. Au même moment, dans le sud de l'île, à Saint-Pierre, 8 000 personnes manifestaient pour défendre la bi-départementalisation. La réforme est prévue par l'article 4 de la loi d'orientation récemment proposé par le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Jean-Jack Queyranne.

A travers leur démarche, les opposants à la bi-départementalisation, composés surtout d'habitants du nord et de l'est, ont voulu démontrer au gouvernement leur attachement à l'unité réunionnaise et à l'ancrage de l'île à la République. A Saint-Pierre, les défenseurs de la bi-départementalisation, conduits par le Parti communiste réunionnais (PCR) et le député divers droite André Thien-Ah-Koon, se considèrent comme les oubliés du développement économique de l'île.

Si une majorité d'élus, y compris de droite, se dit favorable au principe de la bi-départementalisation, en revanche, certains, dont des responsables du Parti socialiste local, refusent les modalités, à savoir le calendrier fixé par le gouvernement (janvier prochain), mais surtout les limites territoriales proposées par le PCR et validées par Queyranne. Demain et samedi, les élus des deux assemblées locales, à savoir le conseil général et le conseil r