Reprendre la main. Michèle Alliot-Marie, François Bayrou et Alain

Madelin, présidents du RPR, de l'UDF et de Démocratie libérale, lancent aujourd'hui une «initiative unitaire commune». Elle prendra la forme d'une déclaration à la presse, à 12 h 30 à l'Assemblée nationale. Les chefs de l'opposition affirmeront leur volonté de travailler ensemble pour gagner les prochaines échéances électorales. Pour les trois leaders, trois objectifs: présenter des candidats uniques dès le premier tour aux municipales, réitérer l'exploit pour les législatives, élaborer une plate-forme d'alternance au gouvernement Jospin dans le cadre d'Etats généraux de l'opposition. Le sujet qui fâche, l'élection présidentielle, restera tabou. Le RPF de Charles Pasqua et Philippe de Villiers ne participera pas, pour l'instant, à ce barouf unioniste. Englué dans ces querelles intestines (lire ci-contre) et décidé à rouler seul, le mouvement souverainiste a répondu négativement aux sollicitations du reste de la droite. «Il ne saurait y avoir entre les partis et nous le moindre conciliabule», a redit Pasqua, hier.

Frousse. Quand les bateaux tanguent, les capitaines se serrent les coudes. Depuis le début du mois de mars, les contacts se sont multipliés entre Alliot-Marie, Bayrou et Madelin. Aucune rencontre à trois n'a, pour l'instant, eu lieu. Juste des têtes à têtes. Et des coups de fil tous les deux jours. A l'origine de l'«initiative» d'aujourd'hui, un sentiment commun, une grande frousse. Les trois chefs ont