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Libération

Tiberi viré, Tiberi humilie Tiberi encore là. Destitué de la direction de la fédération RPR parisienne, il ne renonce pas.

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publié le 16 mars 2000 à 23h37

Jusqu'au coup de téléphone de Michèle Alliot-Marie, hier en tout

début de matinée, le maire de Paris a voulu croire «qu'ils n'oseraient pas». «Ils», c'est ce «clan de séguinistes» qui, selon lui, dirige désormais la rue de Lille et dont MAM serait «prisonnière». Mais au bout du fil, la présidente du RPR ne flanche pas. Elle annonce au maire la sanction: il est suspendu de ses fonctions de secrétaire départemental. Ce dernier encaisse mal. Il proteste de sa bonne foi sur les adhérents fantômes, dénonce une machination, rappelle ses états de service depuis l a fondation du RPR, prévient qu'il ira jusqu'au bout avec des listes dissidentes, assure que Paris sera perdu pour la droite. Rien à faire. Michèle Alliot-Marie reste intraitable et raccroche au bout de 25 minutes.

La veille au soir, la commission d'organisation et de contrôle des opérations de vote du RPR, lui avait remis des conclusions accablantes pointant au sein de la fédération parisienne de «très graves dysfonctionnements auxquels l'actuel secrétariat départemental n'est pas en mesure de remédier». Tout l'après-midi, le standard du RPR avait été pris d'assaut par des appels de fédérations de province, et de simples adhérents réclamant au mouvement d'en finir avec la crise parisienne. Pas question, donc de reculer.

Purge. A 9 h 30 hier, Michèle Alliot-Marie annonce dans un communiqué sa décision de purger la fédération RPR de Paris. Cette mesure touche également les quatre secrétaires départementaux adjoints: Vincent