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Libération

Syndicats et patronat négocient sur l'assurance chômage. L'Unedic en chantier. Sur fond d'embellie, une nouvelle convention doit être définie.

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publié le 17 mars 2000 à 23h35

Vigilante. Martine Aubry sera «d'une extrême vigilance», a-t-elle

expliqué mardi, à l'égard des négociations qui se sont engagées cette semaine, sur le thème de la «refondation sociale», entre le patronat et les syndicats. Ce jour-là, au siège du Medef, un premier groupe de travail planchait sur la question «des voies et des moyens de l'approfondissement de la négociation collective», c'est-à-dire la définition de la ligne de partage entre ce qui est du ressort des partenaires sociaux et ce qui est du domaine de la loi. Et, ce matin, patronat et syndicat vont commencer les travaux pratiques, avec la première réunion paritaire sur l'assurance chômage.

L'affirmation de cette «vigilance» ministérielle a le don d'exaspérer le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, qui, depuis la loi sur les 35 heures, a décidé de ne plus laisser passer le moindre empiétement des pouvoirs publics sur le champ de la négociation sociale. Le 3 février, cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) sont convenus avec les représentants patronaux d'ouvrir huit chantiers de «refondation», couvrant l'ensemble du champ social. Quatre ont été jugés prioritaires: les voies et les moyens de la négociation collective, l'assurance-chômage, les risques professionnels et la retraite complémentaire. Quatre autres seront abordés un peu plus tard, mais en tout état de cause avant le 31 décembre: la formation, l'égalité professionnelle, l'encadrement et enfin la protection sociale, en particul