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Libération
Reportage

Objectif municipales 2001. Saint-Etienne, match à guichets ouverts. Le maire sortant UDF est contesté, la gauche se cherche une unité.

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publié le 18 mars 2000 à 23h31

Saint-Etienne, envoyée spéciale.

Michel Thiollière est content de lui. Le maire UDF de Saint-Etienne, 44 ans, n'en finit pas d'énumérer les sujets d'autosatisfaction: le centre-ville plus coquet, les tramways tout neufs, des musées rénovés, une Coupe du monde de foot réussie" «Mon travail est apprécié. Les Stéphanois me le disent tous les jours. Les choses vont mieux.» Le taux d'endettement de la ville est l'un des plus forts de France, le prix de l'eau reste l'un des plus élevés. L'affaire avait même conduit son prédécesseur, François Dubanchet (UDF), à la démission en 1994: plusieurs décisions de justice avaient sanctionné les conditions de privatisation du service municipal des eaux. Depuis, 100 000 foyers ont été remboursés du surcoût, le prix de base de l'eau a été révisé, «et plus personne n'en parle», se félicite le maire.

Précautions. Michel Thiollière a été réélu en 1995. Et entend l'être de nouveau en 2001: «A un an des élections municipales, la situation est favorable pour la droite et pour moi.» Il suffit juste de prendre quelques précautions: dans la dernière livraison (mars 2000) du journal municipal, il y a dix-neuf photos du maire sortant. On le voit partout, avec les enfants des écoles ou les vieilles dames, en mairie comme en ville, bref, «sur le terrain». On n'est jamais trop prudent.

Car l'alerte a été chaude et, malgré l'optimisme de Michel Thiollière, les couteaux sont sortis. Une partie de sa majorité lui reproche son manque d'envergure, de charisme. Croi