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Libération

Un dimanche instable de législatives partielles. Des scrutins à suspense après des premiers tours hésitants.

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publié le 18 mars 2000 à 23h30

Un PS favori mais pas invincible, une droite affaiblie mais pas

battue d'avance, et une cargaison d'abstentionnistes en arbitre: le second tour des trois législatives partielles de dimanche n'est pas sans suspense. Il pourrait accoucher d'un troc inattendu entre droite et gauche.

Poulain UDF mal embarqué. L'opposition aura en effet du mal à conserver les deux sièges qu'elle détient. Dans la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques (Pau-est), le président de l'UDF, François Bayrou, n'avait été réélu que de justesse en juin 1997. Il vient d'émigrer au Parlement européen de Strasbourg et sa succession est mal embarquée. Son poulain, Pierre Menjucq (UDF), n'a devancé dimanche dernier son adversaire socialiste, Michel Cassou, que d'une courte encolure: 40,79% des voix contre 37,13%. Surtout, seul candidat de la droite républicaine dès le premier tour, il ne peut miser que sur la mobilisation en sa faveur des abstentionnistes du premier tour (53,98% des inscrits). D'autant que son concurrent PS a reçu le soutien de la communiste Nathalie Fontenel, 4,96% des voix au premier tour, et de l'écologiste Nicole Juyoux-Pavillon, 7,69%. Deux candidats n'ont pas donné de consignes, celui de la LCR (2,06%) et celui du FN (5,33%), le mégrétiste du MNR (2,02%) ayant appelé à battre la gauche.

La configuration est semblable dans la troisième circonscription du Pas-de-Calais (Fruges), où se joue la succession de l'ancien ministre de l'Agriculture Philippe Vasseur (DL), qui a quitté le mon