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Libération
Interview

Bertrand Delanoë, sénateur de Paris. «Mon engagement parisien est identitaire»

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publié le 20 mars 2000 à 23h28

Votre duel avec Jack Lang, c'est une compétition pour désigner celui

qui sera battu par la droite?

Bien sûr que non. Mais la gauche ne convaincra que si elle propose aux Parisiens une vraie solution de rechange culturelle et programmatique. Après un siècle sans alternance à Paris, elle ne gagnera pas sur des enjeux de pouvoir ou de personnes, mais parce qu'une majorité adhérera à son projet, à sa culture et à son équipe. La victoire est possible et même plausible si nous mettons la barre très haut en termes de comportement démocratique et de crédibilité de nos solutions.

Ce sera donc une élection municipale comme une autre?

Les électeurs, de droite comme de gauche, ne voteront ni en signe d'allégeance à une personnalité, ni en songeant aux échéances de 2002. Bien sûr, le contexte national pèsera. Mais l'élection municipale est l'une des préférées des Français: ils sentent qu'ils peuvent influer sur des chantiers qui les concernent. Attention au hors-sujet: les électeurs sont des citoyens intelligents qui se serviront des candidats d'abord pour l'avenir de leur ville.

Croyez-vous l'union de la gauche plurielle encore possible dès le premier tour?

Le rassemblement est souhaitable et possible. Nous y parviendrons si notre projet guide notre stratégie. C'est pourquoi, si je suis désigné, je débattrai du projet avec les militants Verts, communistes, MDC et radicaux. Plus nous serons dans cet état d'esprit au service des Parisiens, plus nous constaterons que le rassemblement est le mo