La gauche rêvait du grand chelem, elle a failli se retrouver
bredouille. Le PS n'emporte qu'un des trois sièges mis en jeu hier lors du second tour d'élections législatives partielles. S'ils gagnent dans le Pas-de-Calais, les socialistes n'ont pas réussi à conquérir l'ancienne circonscription de François Bayrou dans les Pyrénées-Atlantiques. Pire, ils perdent un siège dans la Sarthe qu'ils avaient facilement remporté en juin 1997. Les cadeaux fiscaux annoncés par Lionel Jospin jeudi soir n'ont visiblement pas eu tout l'effet escompté.
Sarthe. Avec 51,47% des suffrages exprimés, le RPR Jean-Marie Geveaux enlève un siège à la gauche. Son adversaire socialiste, le fabiusien Géraud Guibert, secrétaire national du PS à l'environnement, n'obtient que 48,53% des voix et laisse échapper une circonscription jusque-là détenue par Raymond Douyère (PS), nommé au Conseil de politique monétaire de la Banque de France. Au premier tour, le candidat de droite était arrivé en tête, avec 37,31% contre 26,04% pour Guibert. Les désistements en sa faveur du communiste Christian Martin (8,63%), de l'écologiste Sylvie Granger (7,54%) et du divers gauche Claude Picault (6,02%) ne lui ont pas permis de refaire son retard. Outre de mauvais reports de voix à gauche, il n'a pas non plus réussi à trouver son salut parmi le réservoir d'abstentionnistes. Le taux d'abstention n'a guère reculé que de 3 points d'un dimanche à l'autre, pour atteindre 56,29% hier. La venue d'une multitude de ministres et de leade