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Libération

Duel pour la tête des radicaux de gauche. Jean-Michel Baylet aura un opposant à sa succession, Michel Dary.

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publié le 20 mars 2000 à 23h28

Toulouse, de notre correspondant.

Ce matin, Jean-Michel Baylet aura une surprise dans sa boîte aux lettres. Il devrait apprendre par le courrier que le premier vice-président de son propre parti, Michel Dary, est candidat contre lui au fauteuil de patron du Parti des radicaux de gauche (PRG). Le combat des chefs est prévu pour le week-end prochain. Et le congrès du PRG au Carrousel du Louvre en sera le ring.

«Qui connaît la position des radicaux de gauche sur la cagnotte fiscale, les municipales ou le naufrage de l'Erika?» interroge Michel Dary. «Depuis que Jean-Michel Baylet est le porte-parole du PRG, il ne parle plus ou bien on ne l'entend pas!» renchérit le député européen Michel Scarbonchi. Les deux Michel jurent que le parti a pourtant «plein de choses à dire» et que ses militants «souffrent de ne plus le voir exister sur la scène politique». Ils ont, assurent-ils, «beaucoup d'affection» pour Baylet. Mais ils le passeraient volontiers à la trappe pour incompétence.

C'est juré, Michel Dary n'est pas homme d'ambitions. S'il a choisi de dénoncer les faiblesses de son patron, c'est uniquement «pour ouvrir le débat». Le conseil politique du PRG ne s'est «plus réuni depuis des mois» et le bureau national ne sert plus qu'à enregistrer les «longs monologues de Jean-Michel Baylet», explique le député européen. Autrement dit, l'actuel patron du PRG aurait une gestion trop personnelle du PRG. La motion dénonçant le fait a déjà reçu le soutien de 35 fédérations du parti. Elle a r