N'êtes-vous pas en train de disputer à Bertrand Delanoë le droit
d'être battu par la droite?
Les paris difficiles ne m'ont jamais fait reculer. Avec les militants socialistes, nous voudrions démontrer que les forces du mouvement peuvent l'emporter. Une page doit être tournée. Le système de gouvernement de Paris est d'un autre âge. Paris a besoin d'une respiration nouvelle et d'une réappropriation de leur ville par les Parisiens.
L'élection parisienne est-elle d'enjeu national?
A un an de deux scrutins nationaux, elle sera partout en France une élection politique. C'est une différence avec 1995 où l'élection municipale avait pu être relativement locale. Le débat politique avait été «purgé» par la présidentielle. Et l'ambition ne sera plus seulement de gagner quelques sièges mais de conquérir la forteresse. Le choix de notre candidat témoignera de la détermination de la gauche à vouloir gagner face à un candidat de poids: Philippe Séguin.
La gauche sera-t-elle unie dès le premier tour?
Par tempérament, je souhaite le rassemblement le plus large. D'abord à l'intérieur du PS, où de nombreux élus et militants de toutes tendances m'ont demandé d'être candidat. Si je suis désigné, l'ensemble des socialistes parisiens seront les premiers artisans de notre combat. Ensuite, je souhaite, dès le premier tour, un accord avec les communistes et les Verts. Mon ambition est de déplacer les frontières traditionnelles de la gauche et de mobiliser massivement les jeunes, les hésitants, l'électorat