Un bol d'air frais? Une promenade de santé? Hier, peu après 16
heures, rue de Varenne, on pouvait croiser Lionel Jospin, revenant à pied de l'Assemblée nationale, entouré de son escouade de conseillers politiques gais comme des pinsons. Ambiance printanière pour un Premier ministre, tout sourire, qui semblait avoir plus envie de baguenauder que de s'envoler vers Lisbonne, où il est arrivé hier soir pour assister au sommet européen sur l'emploi.
Dans l'hémicycle, le chef du gouvernement venait une fois de plus de renvoyer la droite aux turpitudes de sa gestion d'avant 1997 une sorte de rituel parlementaire qui, chez lui, possède la vertu d'un exercice hygiénique lui permettant de se défouler et d'évacuer la pression.
Cogitations. Alors, rentrant à Matignon, l'homme prenait son temps et son plaisir. Comme si tout le vacarme des élections partielles perdues, du remaniement attendu, de la réforme de Bercy foutue, n'existait pas. Preuve qu'un simple rayon de soleil parvient parfois à éclipser ce qui est pourtant devenue désormais la principale préoccupation du Premier ministre, l'objet de toutes ses cogitations: le remaniement de son gouvernement.
Métaphore. Sur RTL, hier matin, Lionel Jospin ne s'est pas contenté d'éluder la question. Il a clairement exprimé son état d'esprit: «Vous verrez bien le moment venu s'il faut prendre des mesures concernant le gouvernement ou pas.» Il a expliqué qu'il allait «regarder» comment son gouvernement «poursuit son chemin». Puis il a eu cette ph