Les deux candidats s'affrontent ce soir sur fond de rumeurs et
d'enquête.
En finir, et vite. A une semaine du vote des 3 000 militants PS, qui investira Bertrand Delanoë ou Jack Lang pour les municipales à Paris, les deux challengers se retrouvent ce soir à la Mutualité pour l'unique confrontation de leur campagne interne. Le constat est partagé par les deux camps: le climat qui entoure depuis un mois la compétition est détestable. Il s'est même détérioré ces derniers jours. De part et d'autre, des «horreurs» ont été proférées par les entourages. Des rumeurs ont été distillées non-stop. Et l'intoxication a atteint des sommets. Quelle que soit l'issue du scrutin qui promet d'être très serré, les socialistes auront du mal à se retrouver tant l'amertume est grande de chaque côté. «Si mon candidat ne l'emporte pas, je sors le casque lourd et me barricade dans mon fief», confiait un maire d'arrondissement PS. Signe de cette tension accrue, un débat, mardi soir, entre Bertrand Delanoë et des militants des XIVe, XVe et XVIe arrondissements, a dérapé. Des insultes ont commencé à fuser dans la salle entre pro et anti Lang.
L'irruption récente des juges de l'affaire Elf dans le paysage n'est évidemment pas passée inaperçue (Libération d'hier). Hier, lors d'un déjeuner de presse, Jack Lang s'est félicité d'avoir bénéficié d'une subvention de 500 000 francs versée par la fondation Elf à une société d'économie mixte de Blois pour un spectacle son et lumière. Somme que les juges Joly et V