Menu
Libération

Des ministres dans la tourmente du remaniement. Allègre cherche le soutien du Sénat, Sautter reste stoïque.

Article réservé aux abonnés
par Eric Aeschimann et Marcia LACOMBE
publié le 24 mars 2000 à 23h18

Sacré Milou! Des membres du gouvernement, Emile Zuccarelli, n'est

pas celui qui a été le plus au charbon. Mais il est l'un des plus exténués. «Certains jours, gouverner, c'est fatigant», a soupiré le ministre de la Fonction publique (PRG), hier sur RMC. Ce qui ne l'empêche pas de se dépenser à faire savoir, via son entourage, qu'il n'est pas partant et que le PRG tient absolument à ce que ce soit lui qui représente la formation radicale au gouvernement (Lire aussi page 19).

Applaudissements. Ainsi va la vie des ministres quand plane la menace d'un remaniement: chacun va au bout de soi-même. Ainsi, hier, au Sénat, Claude Allègre, pour une fois, s'est défendu avec maestria. Et a réussi l'exploit de se faire quasiment ovationner par l'ensemble de l'hémicycle. Fébrile en début de séance, il a reçu charge contre charge. «J'espère que le Parlement ne se fondera pas sur les rumeurs ou les ragots pour polémiquer», lance-t-il à l'opposition. «S'il y a des problèmes, ils ne viennent pas de moi mais des divergences entre les organisations syndicales. Je demande au Sénat de défendre le service public.» Miracle: la gauche commence à applaudir, puis le centre puis la droite de l'hémicycle. «Était-il nécessaire de continuer à engraisser le mammouth?», lui demande alors André Valet (Bouches-du-Rhône, RDSE). Allègre: «Nous avons décidé la réforme et" le gouvernement veut continuer la réforme.» Du «nous» à «le gouvernement»: tout est dans le changement de sujet. Lorsqu'il conclut: «Tous vous