Toulon, envoyé spécial.
Jean-Marie Le Chevallier s'est trouvé un nouveau modèle: Hercule. Le maire de Toulon, démissionnaire du FN, le décline sur tous les panneaux d'affichage de la ville, où sa bobine présente ses «douze travaux d'Hercule» (sic) pour l'année à venir. Comme tout le monde se gondole, le maire a dû fournir vendredi quelques explications au conseil municipal: «Ce n'était pas une comparaison anatomique avec l'athlète, mais le désir de montrer qu'à Toulon, il faut parfois développer des forces herculéennes pour faire avancer les choses. Tout le monde peut être Hercule à Toulon. Tous ceux qui sont positifs font partie du collectif Hercule!» On se gondole encore plus.
Surtout que Jean-Marie Le Chevallier, candidat à sa propre succession en 2001, se prétend désormais «de centre droit», et ça ne plaît guère au groupe FN, qui forme encore l'ossature, brinquebalante, de sa majorité. «Nous ne pouvons cautionner un maire qui se positionne désormais au côté des Bayrou et Douste-Blazy», indique le président du groupe lepéniste. Néanmoins, les élus du FN ont voté le budget, permettant à la municipalité d'éviter que le préfet ne se mêle de la gestion de la ville.
C'est que personne, dans la majorité éclatée, n'avait intérêt à ce camouflet. D'où un rabibochage de façade qu'un élu DL appelle «la solidarité des naufragés». Pour amadouer le Front, Le Chevallier, trop heureux de tenir son poste jusqu'à la fin de sa mandature, a royalement accepté de couper dans ses dépenses perso