Martigues, envoyé spécial.
Afficher. Montrer que le Parti communiste a changé. Exhiber les nouveaux dirigeants «jeunes», «beurs», «femmes», «faire apparaître les changements». Et du passé faire table rase. Dans sa quête effrénée de modernité, Robert Hue croit avoir trouvé la combinaison gagnante. Vendredi, au deuxième jour du congrès de Martigues (Bouches-du-Rhône), le secrétaire national du PCF a eu son lot d'affiches. La veille, Arlette Laguiller, porte-parole de LO, avait posé devant les photographes avec lui; dans la soirée, Lise London, veuve d'Artur London, victime du procès de Prague dans les années 50, avait confirmé qu'elle reprenait sa carte du parti, abandonnée en 1981.
Tête-à-tête. Vendredi après-midi, c'était un morceau de choix: au côté de son homologue socialiste, François Hollande, et face aux caméras, Robert Hue a pu montrer que le partenaire communiste ne compte pas pour du beurre. Et faire entendre sa petite musique. Dans la situation que la majorité connaît, «on ajuste ensemble notre volonté de contre-offensive», a glissé Hue après un tête-à-tête de 35 minutes. «Le gouvernement travaille, la majorité est solidaire, s'est satisfait le premier des socialistes, qui a feint de ne pas comprendre les revendications des enseignants (lire page 16). Il peut y avoir des mouvements, une contestation, nous sommes là jusqu'à la fin de la législature.» «C'est une démarche constructive, acquiesce Hue, les sensibilités de la gauche plurielle convergent.» Réponse de Hollan