Week-end studieux en perspective pour Lionel Jospin, rentré vendredi
soir du Conseil européen de Lisbonne où il s'est échiné à afficher décontraction et bonne humeur. S'il a assuré depuis le Portugal qu'il avait bien l'intention d'aller «jouer au tennis», il n'aura pas trop de deux jours pour peaufiner l'annonce et le contenu du remaniement de son gouvernement. Seule certitude, rien ne sera dévoilé avant le conseil national du PS, auquel se rendra le Premier ministre samedi matin.
Depuis le début de la semaine, supputations et pronostics redoublent. A Matignon, tous les scénarios ont été passés en revue et moulinés par Olivier Schrameck, directeur de cabinet du Premier ministre. Les hypothèses échafaudées sont allées du simple ajustement technique à la thérapie de choc qui consisterait à revoir de fond en comble l'architecture gouvernementale. Dans ce dernier cas de figure, l'arrivée de Laurent Fabius à la tête d'un super-ministère de l'Economie et des Finances en remplacement de Christian Sautter et d'une partie de ses secrétaires d'Etat a été envisagée. Selon certaines sources, Jospin se serait entretenu de l'hypothèse avec l'intéressé qui, depuis des semaines, ne cache pas son désir de trouver un autre job que celui de président de l'Assemblée nationale. Elisabeth Guigou, Martine Aubry et, à un degré moindre, Alain Richard restent en lice pour riper de leur actuel ministère vers le fauteuil de Christian Sautter à Bercy. Un retour de Michel Sapin, président de la région Cent