Arlette et Alain vont-ils conclure un accord pour les municipales?
Rien n'est moins sûr. Cette fois, les deux formations trotskistes ne sont vraiment pas sur la même longueur d'onde. Après deux réunions, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et Lutte ouvrière (LO) ont dû constater que leurs positions étaient antagonistes. A l'issue de son comité central, qui se réunit ce week-end, la Ligue devrait envoyer de nouvelles propositions à ses camarades de LO afin de rapprocher les positions.
Trois points. Dans une lettre adressée début janvier à la direction de LO, la formation d'Alain Krivine proposait une alliance sur trois points. Elle souhaitait d'abord que les listes puissent être ouvertes à des militants issus d'autres horizons, «en rupture avec l'action gouvernementale». Au cas où les listes communes dépasseraient 5% des voix, elle envisageait de «les fusionner avec celles de la gauche plurielle», dans le respect, insistait-elle, de «l'indépendance politique, de parole et de vote, notamment sur le vote du budget». Au cas où ces listes ne pourraient franchir ce seuil fatidique, la LCR voulait, dernier point de la plate-forme, que l'engagement soit pris de tout faire pour «battre la droite». Pour le moment, Lutte ouvrière a accueilli plutôt froidement les desiderata d'Alain Krivine. «Il nous apparaît essentiel de nous garder de défendre des revendications pointillistes ou catégorielles dans des élections nationales, ce qui reviendrait à justifier la création d'une organis